Le Parcours

Témoignages

Une maman

"Je suis repartie remplie de confiance et de force"

J'ai décidé de me rendre au week-end parents, car j'avais le sentiment que cela m'aiderait à mieux comprendre ce qu'est la toxicomanie et que cette démarche aiderait mon fils et moi-même à avancer sur le chemin de la Vie et de la reconstruction. Je savais que d'autres parents et amis concernés par le sujet seraient présents, entre autres certains des parents que je rencontre tous les mois sur Paris et auprès desquels je trouve soutien et réconfort.  Je garderai un excellent souvenir de ces deux jours. Je suis repartie remplie de confiance et de force avec au fond de mon cœur une petite lumière qui brille et me permet de croire au bonheur simple, à l'amour et de cheminer doucement en vérité sous le regard de Marie notre mère de miséricorde.

Une maman

Mon fils est entré à st Jean Esperance, la maison des Besses en janvier 2021, je n’y connaissais personne

En Mars 2021 Virginie m’a appelée ,c’était mon premier contact parent , elle même ayant l’expérience des Besses par son fils

Puis petit à petit , elle m’a mise en lien avec quelques parents . Nous étions très peu à ce moment là. Nous nous sommes retrouvés en octobre 2021 pour un week-end à Notre Dame du Chêne dans la Sarthe

Cela a été l’occasion d’échanges profonds avec les autres familles,  toutes dans la même souffrance et l’impuissance ,échange aussi avec les frères, les professionnels qui travaillent avec les jeunes, certains anciens et Florence  
Je me suis sentie entourée, découvrant que je n’étais pas seule face à cette détresse de voir nos enfants s'autodétruire ! j’ai commencé à comprendre qu’il était illusoire de penser pouvoir »sortir » nos fils de leur marasme, que le chemin allait être très long et que surtout, eux seuls avaient la clé!
Je n’ai pas lâché prise pour autant ,mais c’était le début de mon cheminement, celui de nous tous, parents qui sera long aussi 
Puis après ce premier WE ,a été crée un groupe WhatsApp, pour échanger, partager des photos ..ce groupe qui compte maintenant , il me semble , pas loin de 100 personnes !
 
L’année 2022, un deuxième Week-end , plus de familles, des témoignages encore enrichissants, la projection du film « mon enfant chéri » et débat …encore d’autres partages , d’autres familles en souffrance , d’autres témoignages de jeunes, anciens de St Jean, dont les paroles sont toujours en vérité et très éclairantes pour nous parents , nous montrant le « travail » qu’ils ont pu faire sur eux pendant ce parcours . Ils nous redonnent Espoir 
 
2023, troisième Week-end à Pellevoisin , nous nous connaissons de plus en plus et sommes heureux de nous retrouver même si parfois c’est lourd de sentir le poids porté par certains, d’apprendre les rechutes inattendues de certains jeunes …L’essentiel est que le bilan reste positif, nous repartons avec des contacts qui peuvent devenir personnels , des adresses, des pistes …
 
Aujourd’hui , le site « Parents d’addict anonymes » que je découvre, permet encore plus d’accéder à de l’aide grâce aux Visio conférences organisées régulièrement, aux adresses utiles mises en ligne , au contact facile avec un membre du groupe 
Cela est une chance inouïe de pouvoir aussi facilement obtenir de l’aide et des conseils pour nous parents qui sommes tellement démunis, ce groupe est une providence dans un domaine oui il y a tellement de carences 
Aujourd’hui , grâce à ce groupe, j’ai peut être appris  « le détachement avec amour » pour mon fils ...même si les périodes difficiles, car il y en a encore, me replongent parfois dans mes automatismes 
 
Merci à tous et à vous parents qui souffrez mais faites tous pour le mieux !

Témoignages

Des reportages qui retracent la vie dans nos maisons d’accueil.

Le Parcours

Marie-Christine et José

Nous sommes Marie-Christine et José, les parents de Nicolas, un ancien de St Jean Espérance. Nous avons vécu ce parcours si douloureux de tout parent qui voit son enfant partir à la dérive à cause de la drogue. St Jean Espérance a permis à Nicolas de sortir de la toxicomanie et d’être à nouveau du côté de la vie.

Nous avions, quant à nous, bénéficié des premières réunions de parents. L’accueil bienveillant des Frères, des bénévoles et de parents d’anciens nous avait redonné de l’espoir, permis de redresser la tête, aidé à reconstruire des relations familiales mises à mal pendant ces périodes noires.

C’est tout naturellement et pleins de reconnaissance que nous avons accepté de seconder les Frères dans les relations avec les parents. Notre expérience et le témoignage d’autres familles nous avaient persuadés de l’importance, pour la guérison du jeune, de l’adhésion des proches  à sa démarche. Concrètement, nous établissons un contact téléphonique avec les parents des jeunes nouveaux arrivés. Une fois par an, nous organisons un WE à Orléans où nous sommes accueillis par les Sœurs de St Jean. Ces réunions permettent de rencontrer les Frères et Soeurs, d’écouter leur enseignement, de découvrir la pédagogie de l’association, de créer des liens de soutien et de solidarité entre parents. Elles aident à comprendre la nécessité de faire, nous aussi, un chemin personnel  de guérison en parallèle à  celui de notre enfant, de reprendre confiance et espoir, de préparer l’après St Jean Espérance.

Ces WE sont un temps de partage et de convivialité pour nous tous qui avons ce vécu commun et pour ceux qui se débattent encore avec la toxicomanie de leur enfant.

Merci à St Jean Espérance !

Une maman venue rendre visite à son enfant

« Mon fils était perdu et je l’ai retrouvé ! »

« Je suis arrivée aux Besses avec son petit frère qui est aussi son filleul. Accueillie à bras ouverts, je me sentais dans un autre monde : ambiance de paix, de sérénité. Quand j’ai vu mon fils, j’ai eu du mal à le reconnaître, il a bonne mine, de bonnes couleurs et puis il a acquis une maturité qu’il n’avait pas, avant ; et ses yeux, pleins d’amour, avec un regard bien franc, brillant de joie quand il a vu son petit frère !
Et il m’avait préparé une jolie chambre, il avait pris soin de bien balayer l’hôtellerie et de me faire un joli bouquet à la tête de mon lit. Il avait fait cela pour moi !
Aux Besses, la vie est rythmée : il y a un temps pour chaque chose et chaque chose doit être bien faite, jusqu’au bout. J’ai tout visité : la ferme, le jardin où j’ai fait du désherbage tout l’après-midi en compagnie de mes fils, ils ont même réussi à convaincre mon petit d’arracher les salades. Il y avait longtemps que je n’avais pas ri d’aussi bon cœur ! L’ambiance était si bonne que je n’ai pas vu le temps passer ! Mais après le travail, il y a le temps du réconfort : pause goûter ! Tous regroupés autour de la table du salon, les échanges sont joyeux. Je retrouvais ce fils qui s’était égaré, cette joie que l’on avait perdue dans la tempête.
Après la journée de travail est venu le temps de la prière. Les frères et les jeunes se sont tous retrouvés dans la petite chapelle, l’ambiance y est douce, presque tendre. Mon jeune fils se sentait bien, en sécurité entre son frère et moi et frère Ambroise. J’ai senti qu’il était guidé sur le chemin de la prière au cours de ce chapelet vécu ensemble.
Le soir après le dîner, j’ai pu partager un temps avec mes garçons, voir les photos de sa vie aux Besses.
Epuisée, je me suis endormie facilement après la séparation à 22h00. Le lendemain, je voulais vivre pleinement ce temps avec mon fils alors j’ai voulu participer au chapelet !
Le matin à 7H00, c’est super de voir le jour se lever, en marchant tous ensemble. Si vous voulez accompagner votre fils dans la prière et vous sentir près de lui, faites le chapelet quand vous le pouvez à 6H45 de votre côté. Depuis cette visite, j’essaye de prier le chapelet en même temps que mon fils qui, spirituellement, est près de moi.
Il fallait, au moment du petit déjeuner, me préparer à partir. J’aurais voulu que les minutes s’allongent, mais aux Besses, comme dans toutes les maisons, l’heure c’est l’heure !
Au moment de partir, j’ai senti que je pouvais faire confiance à mon fils, que son travail sur lui-même, s’il avait été dur, très dur, l’avait transformé, l’avait grandi. Quelle fierté !
Alors j’ai juste envie de vous dire qu’il faut prier avec nos enfants ; qu’il ne faut pas hésiter à aller partager la douleur qui est la nôtre.
Les personnes qui n’ont pas d’enfant toxicomane ne peuvent pas savoir ce que nous vivons. Alors il faut rejoindre les groupes de parents où l’on peut échanger, prier, se sentir soutenus. « Mon fils était perdu et je l’ai retrouvé ! ».